On ne connait jamais vraiment les gens, pas même ses proches, pas même ceux de sa famille. Anne Tyler semble le suggérer dans ce roman à travers la vie, sur trois générations, de la famille Whistshank.
Parangon de la famille américaine, modeste et provinciale, les Whistshank sont une fratrie unie : presque un clan. Jalouse de sa singularité, mais aussi ouverte et engagée sur le monde.
Dans leur grande maison, la véranda est la matrice, le symbole de leur hospitalité. On y vit, on y bavarde de rien avec une certaine légèreté, une désinvolture, une élégance méridionale.
Avec une grande subtilité dans la construction du roman, une grande finesse des relations humaines, Anne Tyler évoque les liens forts entre les membres de la famille, mais aussi les jalousies, les regrets, les secrets, les maladresses.
Ainsi, l'air de rien, la mère de famille est traversée d'un doute, d'un malaise : a-t'on réussi sa vie quand on a simplement vécu une existence heureuse ?